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Nos chemins se sont croisés, aux deux extrémités de nos vies de prêtre et d’évêque. J’ai fait sa connaissance en 1964 : depuis un an, il était aumônier d’étudiants, dans l’équipe que dirigeait le Père Lustiger. Un prêtre reste toujours marqué par son premier ministère. Il en gardera des amitiés durables.
à partir de 1972 il a rempli, dans le diocèse de Nanterre, des ministères très variés auprès des prêtres et des séminaristes, des enseignants de la Paroisse Universitaire, des diacres, des Centres de Préparation au Mariage. Il fut aussi un généraliste, comme curé de Vanves, avant d’être vicaire général.
C’est dans la dernière partie de sa vie que nos chemins se sont, de nouveau, croisés. Il était nommé évêque de Nevers quand j’arrivais à Lourdes. J’ai aimé la simplicité de la piété populaire et il a aimé la simplicité évangélique de Bernadette. Il lui a consacré un livre. Il a prêché à Lourdes j’ai prêché à Nevers. Nous avons préfacé à deux voix une biographie de Bernadette.
Par toute la série de documents qui ouvre ce recueil, vous constaterez à quel point Mgr Deniau est entré en sympathie avec le judaïsme, essayant de comprendre ce que pouvait être le regard d’un juif sur le christianisme. Il est beau que cette familiarité ne l’ait pas empêché de s’intéresser à l’Islam, si présent aujourd’hui.
Cet ouvrage s’ouvre par un chapitre sur la Parole de Dieu et se conclut par « Une parole fragile ». Francis Deniau, je crois, aurait aimé. S’incarnant, la Parole ne s’est-elle pas faite fragile ?
Caractéristiques : 21 x 14 cm, 309 pages, février 2016.
